À venir au GMEM
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Le GMEM

Historique de la création musicale

Quelles que soient les personnes interrogées, le Conservatoire de Marseille et son directeur Pierre Barbizet, pianiste réputé internationalement, se trouvent au centre de la genèse de la création musicale dès les années 1960. En 1963, celui-ci crée avec Guy Longnon la première classe de jazz en France. Le ton est donné, Marseille s’inscrit dans la nouveauté et l'originalité. 

Le Théâtre du Gymnase et son directeur Antoine Bourseiller laissant le rideau de fer baissé pour que se montent des concerts clandestins. La Maison des Jeunes et de la Culture Corderie, avec nombre de petits lieux secrets, composent le paysage où les musiciens vont pouvoir se montrer, se former, se rencontrer et créer un territoire fertile. 

André Jaume, élève de la classe de jazz, multiplie les initiatives, organise de nombreux événements, notamment avec l'improvisateur Barre Philips qui s'installera en Provence et deviendra le grand passeur qu’il est, laissant dans son sillage le contrebassiste Claude Tchamitchian qui fondera le label Emouvance et le festival de jazz contemporain Les Emouvantes. 

Dans cette dynamique, Jean-Marc Montera, Gérard Siracusa, puis Christian Tarting (poète et écrivain) et Régine Pourchier (administratrice) se regroupent autour d’André Jaume pour créer le Groupe de Recherche et d’Improvisation Musicales (GRIM) en 1978. 

Revenons en arrière… En 1968, le directeur du Conservatoire confie la création de la classe de musique expérimentale à Marcel Frémiot et Georges Boeuf. Pierre Barbizet devient une fois encore le précurseur en créant la première classe de composition électroacoustique en France. Dans cette dynamique, Marcel Frémiot et Georges Boeuf sont rejoints dès 1969 par les compositeurs Lucien Bertolina - futur professeur de l’atelier son de l’École d’Art de Luminy, fondateur d’Euphonia et Radio Grenouille - Michel Redolfi - futur directeur du CIRM à Nice, inventeur des concerts subaquatiques - Claude Colon et Jacques Diennet, pour fonder en juillet 1969 le Groupe de Musique Expérimentale de Marseille (GMEM).

C’est à Radio Provence au parc Chanot, veuve de son orchestre, que le directeur Max Cabridens décide de confier les studios d’enregistrement, vides de projet, mais pas de matériel, au groupe d’expérimentateurs. Avec Marcel Frémiot, ils sont proches du GRM à Paris. Ainsi, ils feront venir à Marseille des compositeurs de renommée mondiale, tels Iannis Xenakis et Karlheinz Stockhausen. 

En 1979, Jean-Claude Risset, compositeur expérimenté et brillant chercheur, intègre l’Université d’Aix-en-Provence après avoir participé à la création de l’Ircam à Paris avec Pierre Boulez. Il devient directeur de recherche au CNRS en 1985 et en est médaillé d’or en 1999. Précurseur et maître de l’axe “Art et Science” en France et en Europe, il crée le DEA Acoustique, traitement du signal et informatique appliquées à la musique. 

Recherches artistique et scientifique s’exercent dans une proximité dont le GMEM, présidé par Jean-Claude Risset et Georges Boeuf, est le garant artistique. Le GMEM se tourne vers la recherche à tout va avec l'acquisition du Synclavier, premier synthétiseur numérique au monde créé par le compositeur Jon Appleton, profitant de l’expérience américaine de Jean-Claude Risset et Michel Redolfi. 

Marcel Frémiot fonde en 1984, avec Bernard Vecchione, Musique Informatique Marseille (MIM), dont la particularité est la recherche sur la pluridisciplinarité. Georges Boeuf devient le premier professeur de la classe de composition au Conservatoire qui formera les compositeurs Régis Campo (actuel professeur de la classe), Clara Maïda, Raoul Lay, Lionel Ginoux, Pierre-Adrien Charpy, Yann Robin…

En 1985, Raphaël De Vivo, nommé à la direction du GMEM, va orchestrer sa structuration et organiser en 1987 le Festival Les Musiques sous forme de rencontres. Le déploiement du GMEM se poursuit en 1996 et prend un nouvelle assise en quittant la rue Sénac (13001) pour emménager rue de Cassis (13008) dans des locaux dédiés aux techniques de la création musicale. Une nouvelle étape est franchie et débouche quelques temps après sur l’obtention du label de Centre National de Création Musicale en 1997. 

C'est en 1991 que Pascal Gobin prend en responsabilité la classe de composition musicale électroacoustique du Conservatoire de Marseille et opère un rapprochement avec le GMEM. Musicatreize, ensemble vocal et instrumental, est créé en 1987 par Roland Hayrabedian, puis se dote en 2013 d’un lieu de travail et de diffusion rue Grignan. Raoul Lay fonde en 1994 l'ensemble Télémaque et crée en 2013 un lieu dédié à la musique, le PIC (Pôle Instrumental Contemporain). 

Les musiques expérimentales et l’improvisation trouvent leur berceau grâce au développement du GRIM dirigé par Jean-Marc Montera qui, après s’être rapproché du GMEM en 1978 à la rue des Dominicaines, accéda en 1999 à son indépendance, en s’installant au centre d’art Montévidéo (13006) dans le lieu de création créé avec Hubert Colas. 

La situation de la recherche évolue également avec la création du Laboratoire Mécanique Musique (LAM). Le chercheur Richard Kroland-Martinet, dont le directeur de thèse était Jean-Claude Risset, constitue le laboratoire Perception Représentations Image Son Musique (PRISM) qui regroupe sous la direction du CNRS l’Université Aix-Marseille, dont son département de musicologie. 

En mai 2011, je suis nommé à la direction du GMEM et profite de l’année Capitale européenne de la culture 2013 pour me rapprocher d’autres partenaires, en proposant à Alain Arnaudet, le directeur de La Friche la Belle de Mai de l'époque, de construire de nouveaux locaux pour la création musicale. 

La situation permet d’envisager une fusion avec le GRIM, qui est opérante dès 2016.
C Barré est le plus jeune des ensembles marseillais. Dirigé par Sébastien Boin, il s’est agrégé au GMEM dès 2012. 

En 2017, le GMEM s’installe à la Friche et intègre de nouveaux locaux d'exception conçus par l’architecte Matthieu Poitevin (Caractère Spécial). Le Module, au sein de la société coopérative d’intérêt collectif, ouvre de nouvelles perspectives d’évolution. Dédié à la création musicale, le GMEM est un outil de production musicale préoccupé par l’innovation artistique, les enjeux sociétaux et le partage avec les publics. Il devient le plus important centre national de création musicale français. 

La paysage à ce jour est celui que nous connaissions avec ces lieux dédiés (PIC, Musicatreize et le Module), ses ensembles (Musicatreize, Télémaque et CBarré), ces pôles de recherche universitaire et de formation spécialisée avec le Conservatoire (dirigé depuis 2019 par Raphaël Imbert) et l’École d’Art de Luminy. Paul Ramage, le nouveau professeur de la classe de composition électroacoustique. 

La création musicale à Marseille marque l’histoire nationale par de nombreux aspects, mais ce qui est le plus frappant tient peut-être dans l’incroyable capacité de ce port de la Méditerranée à intégrer et à s’adapter. Marseille est un territoire de création. 

Par Christian Sebille
Publié dans la Revue Culturelle Ville de Marseille — Fév. 2021

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Georges Boeuf

Pionnier de la musique contemporaine (1937 — 2020)

Ce saxophoniste et compositeur de talent s’en est allé le 25 août 2020. Depuis Marseille, où il a toujours vécu et travaillé, il participa à l’aventure des centres électroacoustiques en France. Enseignant au Conservatoire, il y créa la classe de composition. Il co-fonda les groupes GMEM et Télémaque. Auteur d’une centaine d’œuvres instrumentales, électroacoustiques, vocales, mixtes, d’opéras et de musiques de films, il laisse le souvenir d’un créateur attachant, savant passeur d’une nouvelle esthétique sonore.

 
Par Heny Fourès, compositeur, interprète et président du GMEM : 

Cher Georges

Je pourrais interroger ma mémoire, sur un temps de vie propice à un “présent” commun, partagé, cédant à la tentation d’en lister avec le recul, les éléments les plus marquants. Il me semble pourtant que “Ce qu’il reste”, pour reprendre la belle formule de Pierre Sansot, se rapporte plus à un fort sentiment de présence qu’à une succession de souvenirs. Ce que ton engagement de vie, l’expression d’intuition et action généreuses, participent de ce sentiment de don et “ce qu’il reste” en héritage, ne peuvent trouver de traduction dans aucun inventaires, si foisonnants soient-ils, d’un curriculum vitae. 

Les hommages sont nombreux qui témoignent de ton goût pour l’inattendu. Celui de Michaël Dian, qui fut ton élève et in fine ton commanditaire éclairé - faisant de cette proposition qui a provoqué la rencontre avec cette nouvelle de Giono L’Homme qui plantait des arbres un symbole de vie - est l’un des plus justes, dans la traduction de ce qui t’a sans cesse animé :  “un conte moral sur l’action opiniâtre et silencieuse d’un homme”. 

Nous nous sommes connus très tôt, bien sûr lors de mes visites au Conservatoire, puis au GMEM. L’amitié partagée avec Pierre Barbizet, mais aussi Guy Longnon et Marcel Frémiot, jointe à la fonction que j’occupais alors au ministère de la Culture comme responsable de l'enseignement, puis de la création, m’amenait souvent à Marseille. Ainsi s'est dessiné sur ces très nombreuses années à l'expérimentation joyeuse un compagnonnage fertile et respectueux fait de l’ineffable d’une complicité toute méditerranéenne entre l’Occitan et le Provençal. À deux reprises je crois, comme pianiste pour un récital, puis compositeur avec l’orchestre de l’Opéra. 

Tu as compris très tôt que “composer à Marseille”, comme tu me l’avais évoqué une fois, son éclectisme, la prolixité de ses cultures, le goût de la langue, la mer alliée avec le soleil, la palette cubiste des couleurs, la pensée enfin, qui comme le vent, va où elle veut. C’est certes être lié à un espace, mais universel, parce que situé. C’est là, là force et le paradoxe de ta singularité qui à la fois embrasse et est embrassée par ce qui l’a généré et la distingue. 

Tu auras fait œuvre avec ta musique, mais ce qui est peut-être plus précieux encore, avec ta vie. Ton engagement dans la co-fondation du GMEM, dont tu seras un temps le directeur, puis le président du Conseil d'administration quand tout était à inventer, joint à celui de professeur de composition, qui marquera une génération d’étudiants dont certains, à ton image, sur des aires professionnelles fort diverses - a ensemensé durablement un monde qui ne se réduit pas au seul espace du musical. Ta collaboration fructueuse à l’œuvre de René Allio pour lequel tu as écrit et réalisé cinq partitions qui participent pleinement de son esthétique de cinéaste en témoigne parmi bien d’autres, dont bien sûr la littérature et le théâtre.  

Tu as éveillé des consciences, en a “accompagné” un grand nombre, créé les lieux propices aux rencontres, toujours trouvé par une inlassable disponibilité le temps nécessaire - même quand tu n’en avais pas - pour écouter l’autre, saisir ce qui l’animait, l’accompagner dans cet accomplissement de l’incertain que tout créateur se doit à la fois de craindre et de chérir. Tu as su Georges, faire ce chemin si ardu vers l’essentiel, ce “travail de culture”, avec ce merveilleux souci de vouloir, en pleine conscience de soi, transformer par ton œuvre, mais aussi celui que tu étais, un sentiment d'intranquillité en un sentiment d’humanité. 

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Festival Les Musiques

Cette manifestation, qui eu lieu chaque année au printemps de 1987 à 2019 dans de nombreux lieux patrimoniaux et culturels de la ville, a toujours répondu au même objectif : offrir un temps et un espace consacrés à la création et à la diffusion musicale. Les courants les plus importants du XXe et XXIe siècles y ont été représentés. L’éclectisme des formes musicales d’aujourd’hui a ouvert un champ d’aventures que la programmation du festival a investi et a développé chaque année, avec une vingtaine d’événements. La convergence des arts et des innovations technologiques a suscité la production de spectacles multimédium de danse, de théâtre, d’installations plastiques et audiovisuelles, et de films. Le festival a présenté également l’aboutissement du travail du Centre (résidences d’artistes, commandes d'œuvres, recherche et développement informatique).

Le Festival Les Musiques est devenu le temps printanier incontournable de la création musicale et sonore à Marseille et en Région. Pendant plus de 30 ans, il s’est ouvert encore plus aux esthétiques musicales. Bien plus qu’un festival de musique contemporaine, il est devenu un festival d’art sonore où se sont mêlés musiques instrumentales contemporaines, musiques improvisées, art sonore, théâtre musical, spectacles, performances, rencontres… avec comme axe fondamental : la création locale, nationale et internationale ! Des propositions en journée, en soirée, en intérieur et en extérieur, pour tous les publics.

Depuis 2021, le festival Propagations a pris la suite...


Historique

Le Festival Les Musiques, Festival International des Musiques d’Aujourd’hui, a été créé en 1987 par Raphaël de Vivo avec un collectif de compositeurs constitué de Georges Boeuf, Lucien Bertolina, Jacques Diennet et Patrick Portella.

1987 — Au cours de quatre soirées, du 21 au 27 juin, des œuvres pour bande magnétique, radiophoniques, électroacoustique, pour piano et sons générés par ordinateur étaient données au Théâtre National de Marseille - La Criée et au Jardin des Vestiges du Centre Bourse.
S’en suivent d’autres éditions, toujours à La Criée...

1988 — Du 14 au 16 avril, le festival s’oriente autour de la thématique « la quiétude des détournements » en présence notamment de Christian Zanesi.

1989 — Du 18 au 20 mai, le festival présente un programme autour de Georges Bœuf.

1990 — Les 17, 18 et 19 mai, le festival accueille Eliane Radigue.

1991 — Les 3 et 4 mai, rendent hommage à Morton Feldman, décédé en 1987.

1992 — Les 16, 17 et 18 janvier, exceptionnellement à cette période, Jean Barraqué, musicien sériel, est mis à l’honneur.

1993 — Du 5 au 8 mai, la programmation s’articule autour de Mauricio Kagel et John Cage.

1994 — Du 2 au 7 mai, le festival est l’occasion de fêter le 25ème anniversaire du Groupe de Musique Expérimental de Marseille (GMEM).
Au programme : les œuvres de Jean-Claude Risset, Christian Calon, Pierre Boulez. Il se déroule au Palais Longchamp, à La Criée, à la Cité de la Musique.

1995 — Du 8 au 22 avril, le festival présente les compositeurs Franco Donatoni, Ulrich Krieger, Reinhold Friedl, John Cage, Karlheinz Stockhausen, Peter Sinclair… Il se déroule dans 9 lieux dont un chapiteau.

1996 — Du 23 avril au 4 mai, les ensembles Musicatreize, les Percussions de Strasbourg, l’Orchestre régional de Cannes, Télémaque jouent les œuvres des compositeurs Heiner Goebbels, Igor Stravinski, Mauricio Kagel…

1997 — le GMEM est labellisé Centre National de Création Musicale (CNCM).
Du 1er au 12 avril, Le festival connaît une extension de sa durée, du nombre de concerts et de lieux. Il se dévoile à La Criée, au Musée des Beaux-Arts, à la Faculté des Lettres d’Aix-en-Provence, à la Cité de la Musique, au Musée Cantini, au Cinéma Le Breteuil, à l’Église de la Trinité et à la Friche La Belle de Mai. Le Pierrot Lunaire d’Arnold Schoenberg est proposé en ouverture. C’est aussi l’arrivée d’évènements périphériques comme un stage sur les langages musicaux d’aujourd’hui.

1998 — Du 2 au 11 avril, deux portraits de compositeurs Pascal Dusapin et Helmut Lachenmann sont mis à l’honneur. C’est aussi l’occasion de fêter le 50ème anniversaire de la Musique Concrète, et d’organiser un séminaire sur la création musicale en région PACA avec la DRAC.

1999 — Du 29 avril au 12 mai, le festival accueille deux parcours de Georges Aperghis et de Salvatore Sciarrino et fête les 30 ans du GMEM. Il se déroule dans 14 lieux dont l’Opéra de Marseille, plusieurs églises et l’esplanade du Château Borely.

2000 — Du 18 au 27 mai, le festival tente de faire une distinction entre une certaine conception de la création et de la diffusion de la musique, allant des années 50 jusqu’au début des années 90. Maurice Ohana, Pascal Dusapin, George Crumb, pour les compositeurs et Georges Appaix et Michel Kelemenis pour les chorégraphes sont à l’honneur... Une exposition et du cinéma, un colloque sur le thème «Musiques et Représentations» parachèvent ce parcours artistique dans 11 lieux.

2001 — Du 10 au 19 mai, avec un parcours autour de Luc Ferrari, une présence filmée d’Anne Teresa de Keersmaeker, l’invitation aux ensembles Ictus, Musicatreize, Télémaque (...) l’édition laisse une place à la danse et au théâtre musical.

2002 — Du 22 mai au 1er juin, la thématique proposée est « Pulsion / Impulsion » au cours d’un portrait consacré à Tristan Murail. Les œuvres de Salvatore Sciarrino, Pascal Dusapin, György Ligeti, Luciano Berio, Régis Campo, Oscar Pizzo sont interprétées par le quatuor Diotima, l’ensemble Court-Circuit, Garth Knox (...) dans 11 lieux.

2003 — Du 7 au 18 mai, la mise en scène, la scénographie et la chorégraphie de la musique sont au centre de la programmation. Pour les compositeurs, Iannis Xenakis, Kasper Toeplitz, Ivo Malec, Kaija Saariaho... Et les interprètes, le Nouvel Ensemble Moderne de Montréal, l’ensemble Ars Nova, Eryck Abecassis... Un stage, sur les musiques contemporaines et les différents courants qui la composent, est animé par différents compositeurs.

2004 — Du 7 au 16 mai, le festival propose un cycle consacré aux cordes et au quatuor. Les ensembles Debussy, Diotima et Parisii offrent les œuvres de 11 compositeurs dans la même soirée. L’ensemble TM+ met à l’honneur Bernard Cavanna. Les Percussions de Strasbourg interprètent Edgar Varèse. Le festival se resserre sur 6 lieux.

2005 — Du 12 au 21 mai, le festival parcourt 7 lieux et propose les œuvres de Fausto Romitelli, Giacinto Scelsi, Tristan Murail, Clara Maïda… avec les ensembles Musiques Nouvelles, Chœur Contemporain, Musicatreize, Percussions Claviers de Lyon, Ensemble Orchestral Contemporain, le Prague Philharmonia... et pour la danse le chorégraphe Christian Rizzo.

2006 — Du 12 au 20 mai, le festival propose les œuvres de Nicolas Frize, Roland Auzet, Philippe Leroux... interprétées par le Nouvel Ensemble Moderne, Alexis Descharmes, l’Ensemble Musicatreize, Donatienne Michel-Dansac... et les Cies Sasha Waltz et Meg Stuart dansent sur une œuvre de l’ensemble Zeitkratzer.

2007— Du 5 au 22 mai, c’est l’occasion de fêter les 20 ans du festival et les 10 ans de la labellisation du GMEM en tant que Centre National de Création Musicale. L’édition propose 28 événements : un concert dans la Rue Saint- Ferréol pour 250 musiciens offre une longue vague sonore, un triptyque de Georges Bœuf pour 100 saxophonistes, La Chute de Mauricio Kagel, une soirée consacrée aux percussions (dont le Gamelan balinais)... Pour la danse, spectacles chorégraphiés par la Cie Susan Buirge et Boris Charmatz.

2008 — Du 17 au 26 avril, au programme : Les compositeurs, Bernard Cavanna, Olivier Messiaen, Pierre Boulez, Mauro Lanza... Les interprètes, Les Percussions de Strasbourg, Ensemble Apostrophe du Philharmonique de Nice, Ensemble 2e2m, Chœur Contemporain… Les chorégraphes, Johanne Saunier, Mathilde Monnier.
Une nouvelle politique tarifaire qui est mise en place : un tarif unique de 5€ est proposé afin que la question du coût ne soit pas un frein pour l''accès à la culture.

2009 — Du 6 au 26 mai, le tarif unique est renouvelé. L’ouverture du festival se déroule sur le toit terrasse de la Friche la Belle de Mai avec une installation sonore poursuivie par un concert gratuit de Gamelan Balinais sur la Place Villeneuve de Bargemon. Les chorégraphes invités sont Carolyn Carlson, Michel Kelemenis, Olivia Grandville. Et les compositeurs Hugues Dufourt, Elliott Carter, Kaija Saariaho, Jonathan Harvey, Eryck Abecassis…

2010 — Du 17 avril au 1er mai, sont invités : Les chorégraphes : Nicole Mossoux, Thierry Thieu Niang, Stéphanie Auberville. Les ensembles Musiques Nouvelles, les quatuors Psophos et Parisii, L’Itinéraire, l’ensemble de musique vocale Neue Vocalsolisten de Stuttgart... Les interprètes Saori Furukawa, Sonia Wieder-Atherton, Claude Tchamitchian, Michel Portal… Les compositeurs Mauro Lanza, Ondrej Adamek, Andrea Liberovici, Zad Moultaka...

2011 — Du 4 au 14 mai, c’est la 1ère édition de Christian Sebille, nouveau directeur du GMEM, édition cependant programmée par Raphaël de Vivo. Les compositeurs représentés sont Terry Riley, Charles Ives, Georges Aperghis, Iannis Xenakis… Arte offre son partenariat dans le cadre de la projection de deux films sur György Ligeti et Steve Reich à la Friche La Belle de Mai, suivie d’un dancefloor de musique contemporaine, avec un set de 2 Dj’s. Le festival se clôturera sur une œuvre de Frank Zappa interprétée par l’Orchestre régional de Cannes Provence-Alpes-Côte d’Azur.

2012 — Du 9 au 19 mai, est l’occasion d’une programmation croisée entre Christian Sebille et Raphaël de Vivo autour de plusieurs axes : Le centenaire de la naissance de Cage est l’opportunité d’une chorégraphie avec Olivia Grandville avec l’ensemble ]h[iatus. La pluridisciplinarité, couplant la musique avec la danse, les arts plastiques ou la vidéo donnent lieu à des spectacles de Benjamin Dupé Fantôme, un léger roulement, et sur la peau tendue qu’est notre tympan, de Maud Le Pladec sur les musiques de Fausto Romitelli avec l’ensemble hiatus… Pour clôturer le festival au Cabaret Aléatoire, Code Napoléon propose une soirée électro.

2013 — Du 3 avril au 15 mai, le festival est "éclaté" pour profiter de l’occasion immanquable offerte par la capitale européenne, Marseille-Provence 2013.
Les Musiques 2013, se construit autour de deux périodes de programmation. Une avant-première au Château d’If autour d’une installation dont Christian Sebille est le compositeur. L’Odyssée d’Oscar Strasnoy avec l’Ensemble Musicatreize, L’Itinéraire, Proxima Centauri, le Chœur Contemporain, le Chœur Philharmonique... Oiseau-Tonnerre de Célia Houdart et Sébastien Roux, un projet diptyque composé d’une installation dans les vestiaires de l’ancienne mine de charbon du Puits Yvon-Morandat à Gardanne, et un parcours sonore sur la montagne Sainte-Victoire. Une création donnant lieu à l’opéra O Mensch de Pascal Dusapin sur les poèmes de Friedrich Nietzsche. La création de Siwa de Michel Kelemenis sur le quatuor à cordes de Debussy et sur une commande à Yves Chauris... La présence des quatuors Tana, Ictus... Une édition à la hauteur de 2013. 

2014 — Du 7 au 17 mai, le festival propose une soirée d’ouverture toute particulière, de 18h30 à 22h30 à la Friche La Belle de Mai articulée en quatre concerts : le premier sur le Toit Terrasse pour le Concerto grosso de Philippe Glass avec l’Orchestre Régional de Cannes PACA ; le second au Grand Plateau avec l’Orchestre Régional Avignon Provence sur une œuvre de Bernard Cavanna, le troisième autour de Hugues Dufourt et de Tristan Murail, pour finir par un quatrième concert avec Tiger de Philippe Schoeller. Le 8 mai c’est « La nuit Borély » qui déroule son programme de 17h30 à 21h30, pour un dispositif ouvert à la promenade, entouré dans une forêt de haut-parleurs. S’en suivent une performance Sensitivexplosion au cours de laquelle des plats sont mitonnés grâce aux ondes sonores, et à chaque fin des trois actes, une dégustation est orchestrée dans la salle. ; Twin Paradox, spectacle de Mathilde Monnier sur la musique de Luc Ferrari ; un spectacle inspiré des textes de Louis-Ferdinand Céline sur la musique de Bernard Cavanna À l’agité du bocal avec l’ensemble Ars Nova composé de 18 musiciens ; un opéra Noise / vidéo Safety First d’Eryck Abecassis ; …  Vortex Temporum, spectacle chorégraphié par Anne Teresa de Keersmaeker sur la musique de Gérard Grisey interprété par l’Ensemble Ictus vient clôturer le festival.

2015 — Du 2 au 16 mai, l'ouverture du festival est éblouissante lors d’un concert symphonique, création de Georges Bœuf, intitulé Les Neiges Éblouies avec Musicatreize, le Chœur Contemporain et l’Orchestre Philharmonique de Marseille. C’est aussi le début d’une collaboration avec Alessandro Bosetti qui met en musique le geste chorégraphié de Georges Appaix pour J’ai attendu que l’homme à la grue soit là... ; Il se trouve que les oreilles n’ont pas de paupières de Benjamin Dupé avec le Quatuor Tana, sur le texte de Pascal Quignard La Haine de la musique par le comédien Pierre Baux ; Walden de Loïc Guénin par l’ensemble C Barré, propose un concert en plein air sur le toit de la Cité Le Corbusier.
À Cassis en plein air à la Fondation Camargo, le quatuor Béla interprète au soleil couchant les œuvres de Alex Mincek, John Cage, Morton Feldman, Meredith Monk, Philip Glass ; Speakers live electronic d’Hervé Birolini est un concert de gestes et de mouvements...

2016 — Du 14 au 22 mai, c'est aussi l’année de fusion avec le GRIM - Groupe de Recherche et d’Improvisation Musicales et aussi de la création de nouveaux locaux pour le GMEM à la Friche La Belle de Mai.
Le festival est constitué de 37 évènements : Airmachine d’Ondrej Adamek, installation et spectacle à la fois, présentant un instrument constitué d’une soufflerie et de sorties d’air multiples qui met en mouvement des langues de belle-mère, des gants en plastique et autres objets farfelus ; l'installation Le Stéréoscope des Solitaires forme un labyrinthe où le public déambule, avec l’Ensemble KNM ; Serious Smile sur les œuvres d’Henry Fourès, Javier Alvarez et Alexander Schubert, pour ensemble instrumental et jongleur avec balles augmentées de capteurs de mouvements embarqués ; Sans Nom Dit, projet participatif avec 117 participants conçu par Christian Sebille s'installe sur le Grand Plateau de la Friche La Belle de Mai ; Chant d’Hiver de Samuel Sighicelli sur le texte original de Tanguy Viel ; Ply chorégraphié par Yuval Pick sur la musique de Ashley Fure ; Extra Shapes sur la musique de Sébastien Roux, conçu par DD Dorvilliers ; … Et pour clôturer le festival, les ensembles 2E2M et Zeitkratzer interprètent les œuvres de Lou Reed.

2017 — Du 12 au 20 mai, les portes du Module s'ouvrent sur des massages sonores, installations, répétitions ouvertes, visites, une soirée d’ouverture en continu de 17h à 23h ; à La Criée, l’Ensemble Orchestral Contemporain interprète Chants des guerres que j’ai vues d’après le livre de Gertrude Stein ; le Quatuor Diotima propose un programme constitué d’œuvres de Mauro Lanza, Ashley Fure, Oscar Strasnoy, Philipp Maintz ; les ensembles Itinéraire et Ice interprètent les œuvres de Gérard Grisey, Ashley Fure, Philippe Leroux et Christopher Trapani pour Spectral Streams ;... Les Percussions de Strasbourg et ErikM clôturent cette édition pour Drum-Machines...

2018 — Du 12 au 19 mai, le festival démarre par une rencontre organisée par l’Association des Centres Nationaux de Création Musicale, pour tenter de réfléchir à l’impact qu’une activité de création peut exercer sur des territoires ; Papillon Noir est créée sur les textes de Yannick Haenel, sur la musique de Yann Robin avec les ensembles instrumental Multilatérale et vocal Métaboles. En plein air, à la Fondation Camargo à Cassis, a lieu Ici je n’ai pas vu de Papillon d’après les poèmes des enfants de Terezin, conçu par la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton ; Puis, Sound Listening avec l’ensemble ICE ; le concert de percussions et électronique Umwelt de Bertrand Wolff, par Damien Ravnich et François Rossi ; Ioom + eddies spectacle chorégraphié par Yuval Pick sur les musiques de Nico Muhly et Samuel Sighicelli ; le concert Éclat rassemblant les ensembles ICE et C Barré sur les créations de Nathan Davis et Christopher Trapani et les œuvres de Pierre Boulez et Francesca Verunelli ; Burning Bright de Hugues Dufourt avec les Percussions de Strasbourg ; ...et une clôture dans les étoiles en plein air sur le Toit Terrasse de la Friche La Belle de Mai, lors d'une installation audiovisuelle monumentale où les artistes Félicie d’Estienne d’Orves (plasticienne) et Julie Rousse (compositrice) collaborent à l’écriture d’une partition visuelle et sonore, composant avec les distances et les spécificités d’une centaine d’objets célestes pointés par des lasers...

2019 — Du 12 au 19 mai, La programmation est imprégnée de nouvelles formes de diffusion des musiques de créations avec notamment la programmation de trois installation sonores accessibles pendant toute la durée du festival et en entrée libre : Escale aux Galeries Lafayette Marseille Prado présente des pièces des compositrices originaires du pourtour méditerranéen, La vie radieuse, une installation en son 3D d’Elisa Portier et Pom Bouvier-b à l’Unité d’Habitation Le Corbusier, et Le bord de la bande d’Anne-Laure Pigache et Anne-Julie Rollet dans les studios du GMEM. Multidisciplinaire, le festival est aussi empreint d’une programmation de musique et danse avec Ersilia d’Alvise Sinivia exploitant l’espace du Module du GMEM dans un dispositif circulaire, Dance Concert d’Ola Maciejevska, Palimpsteste, Solo/Duo de Michèle Noiret sur une pièce live de Stockhausen. Cette édition accueille aussi les ensembles 2e2m, TM+, I.R.E, le quatuor Tana, le trio K/D/M, l’Orchestre Régional Avignon-Provence, et les compositeur.rice.s Michaël Levinas, Alireza Farhang, Regis Campo, Mayu Hirano, Misato Mochizuki, Luis Naon, Nuria Gimenez-Comas pour ne citer qu’eux/elles.

2020 — 33ème édition annulée — Covid 19
L’annonce présidentielle – précisant le cadre juridique de l’interdiction des festivals à l’horizon du 15 juillet prochain – nous contraint à l’annulation de l’intégralité des programmations envisagées au sein du Festival Les Musiques. En concertation avec les équipes artistiques et avec nos partenaires, les représentations sont pour une large part reprogrammées à compter de septembre prochain – au sein de la Saison ou lors de la prochaine édition du Festival. Cette période insolite à été mise à profit afin d’imaginer de nouvelles formes de relations avec les artistes, techniciens, publics, partenaires, amateurs et professionnels. 

2021 — Le festival Propagations est créé et remplace le festival Les Musiques.
Il voit le jour sous une forme ouverte uniquement aux professionnels pour cause Covid 19.

2022 — Propagations, 1ère édition ouverte au public se déroule du 5 au 15 mai, avec 18 événements dont 9 créations originales.
Propagations est le festival de toutes les musiques de création et de toutes les expériences sonores.
Instruments connus ou inouïs, dispositifs immersifs de diffusion, transformation du son, pluridisciplinarité artistique se combinent et s’agrègent, pendant 10 jours sur Marseille et Aix-en-Provence. 

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